Page 63 | Citations sur la mort

Il est beau de périr pour éviter un crime :Quand on meurt pour sa gloire, on revit dans l'estime.

L'aimé est tout ce qui vit, l'amoureux, une chose morte.

Quand l'oiseau est près de mourir, son chant devient triste ; quand l'homme est près de mourir, ses paroles portent l'empreinte de la vertu.

Le journalisme consiste pour une large part à dire "Lord Jones est mort" à des gens qui n'ont jamais su que Lord Jones existait.

Toutes les sciences, même divines, sont de grandes enquêtes. Sauf que l'on ne cherche pas à savoir pourquoi un homme est mort mais les sombres secrets expliquant pourquoi il est en vie.

Si l'on veut abolir la peine de mort, en ce cas, que messieurs les assassins commencent.

Bien des gens seraient capables de tuer un hommes pour prendre la graisse du mort et en frotter leurs bottes.

Il faut prêcher sur la vie, non sur la mort ; répandre l'espoir et non la crainte ; et cultiver en commun la joie, vrai trésor humain. C'est le grand secret des sages et ce sera la lumière de demain.

Le suicide est le plus immoral des crimes.

Si j'étais né sur une île déserte et si j'y avais passé ma vie, je n'aurais même pas soupçonné l'existence de la mort.

Le couronnement de toute vie humaine est le souvenir qu'on conservera d'elle, et la consolation suprême qu'on promet à l'homme par-delà la mort, c'est la "mémoire éternelle".

Le mouchoir est utile aux enterrements pour cacher l'absence de larmes.

Corbillard. Voiture d'enfant de la mort.

Condoléance : Manière de démontrer que le deuil est un moindre mal à côté de la sympathie.

Un cadavre : produit fini dont nous sommes la matière première.

Nous vaincrons ou nous mourrons ici, de la douce mort des hommes libres.

L'épreuve du courage n'est pas de mourir, mais de vivre.

Fuis les honneurs et l'honneur te suivra : convoite la mort et la vie te sera donnée.

Qui ne reculerait d'horreur et ne choisirait la mort, si on lui offrait le choix entre mourir et redevenir enfant !

C'est la nuit que les elfes sortent, avec leur robe humide au bord, et sur les nénuphars emportent leur valseur de fatigue mort.

Celui qui meurt cette année en est quitte pour l'an prochain.

Les transports violents ont des fins violentes et meurent dans leur triomphe ; aimez-vous donc modérément.

L'âme du bonheur meurt dans la jouissance.

Que nous devons mourir, nous le savons. Ce n'est que de l'époque et du soin d'en retarder le jour que s'inquiètent les hommes.

Mourir en combattant, c'est la mort détruisant la mort. Mourir en tremblant, c'est payer servilement à la mort le tribut de sa vie.

Mieux vaut mourir incompris que passer sa vie à s'expliquer.

Il y a d'étranges pères, dont toute la vie ne semble occupée qu'à préparer à leurs enfants des raisons de se consoler de leur mort.

L'on doit se taire sur les puissants : il y a presque toujours de la flatterie à en dire du bien ; il y a du péril à en dire du mal pendant qu'ils vivent, et de la lâcheté quand ils sont morts.

Ah ! Combien de testateurs regretteraient en mourant et leur vie et leurs biens, s'ils pouvaient voir après leur mort les figures de leurs héritiers.

L'instant qui vient peut être celui de votre mort, vous le savez et vous pouvez sourire : n'est-ce pas admirable ? Dans la plus insignifiante de vos actions, il y a une immensité d'héroïsme.

Chaque époque découvre un aspect de la condition humaine, à chaque époque l'homme se choisit en face d'autrui, de l'amour, de la mort, du monde.

Bucoliques. Le feu de bois. Toute cette fête, toute cette vie ! Puis cette agonie, puis cette mort, cette déboulée des bûches.

Si, à votre gré, je n'ai pas encore assez de talent, supposez que je sois mort, et tout à coup votre estime et mon talent seront au pair.

On vieillit peut-être plus vite quand on est mort.

Oh ! ce son grave des cloches, comme si les morts eux-mêmes tiraient la corde avec leurs pieds !

Le glas, un son pour chaque oreille de morts.

Singulier monde, que celui du rêve ! Les pensées, les paroles intérieures, en dedans, se pressent, fourmillent. Tout ce petit monde se hâte de vivre avant le réveil, qui est sa fin, sa mort à lui.

Il y a des enterrements de première classe comme si on allait au Paradis par la chemin de fer.

La morale est dans les faits, pas dans les sentiments. Si je soigne mon père, je peux m'amuser à désirer sa mort.

Le grand courage, c'est encore de tenir les yeux ouverts sur la lumière comme sur la mort.