Page 62 | Citations sur la mort

La vraie gloire ne consiste ni à mourir, ni à vivre, mais à bien faire l'un et l'autre.

Ce n'est pas le linceul qui fait le mort.

En ce monde rien n'est certain, à part la mort et les impôts.

La prise de position d'un homme devant la peine de mort est pour moi un test absolu de son niveau de civilisation.

Un nom, c'est bien souvent tout ce qui reste pour nous d'un être non pas même quand il est mort, mais de son vivant.

L'idée qu'on mourra est plus cruelle que mourir, mais moins que l'idée qu'un autre est mort.

Il n'est de souvenir douloureux que des morts. Or ceux-ci se détruisent vite, et il ne reste plus autour de leurs tombes mêmes que la beauté de la nature, le silence, la pureté de l'air.

C'est toujours l'attachement à l'objet qui amène la mort du possesseur.

Ce n'est pas parce que les autres sont morts que notre affection pour eux s'affaiblit, c'est parce que nous mourrons nous-mêmes.

Pour certains la mise à la retraite est plus cruelle que la mort d'un être cher.

La gloire est un vêtement de lumière qui ne s'ajuste bien qu'aux mesures des morts.

Les miroirs sont les portes par lesquelles la Mort va et vient.

Combien de gens meurent dans les accidents, pour ne pas lâcher leur parapluie.

Le cadavre d'un ennemi sent toujours bon.

Toute la vie des philosophes est une méditation de la mort.

Peut-être qu'en dormant on s'entraîne à mourir ? A moins que l'on ne dorme en mémoire des morts ?

Je considère le suicide comme une lâcheté : c'est un duel avec un adversaire désarmé.

L'amour ne meurt jamais de besoin, mais souvent d'indigestion.

La résignation est un suicide quotidien.

Le courage des Turcs s'explique par ce fait qu'un homme qui a plusieurs femmes est mieux disposé à braver la mort que celui qui n'en a qu'une.

Le mariage est une vie, le voile est une mort.

Un médecin consciencieux doit mourir avec le malade s'ils ne peuvent pas guérir ensembles.

Le poète meurt de l'inspiration comme le vieillard de la vieillesse. La mort est au poète ce que le point final est au manuscrit.

Mourir, pour un jeune homme, c'est lui voler son avenir ; pour un vieillard, lui voler son passé.

Les vrais vaincus de la guerre, ce sont les morts.

La guerre suppose une grande absence de réflexion égoïste, puisqu'après la victoire, ceux qui ont le plus contribué à la faire remporter, je veux dire les morts, n'en jouissent pas.

Tout nous ramène à quelque idée de la mort, parce que cette idée est au fond de la vie.

L'homme n'a qu'un mal réel : la crainte de la mort. Délivrez-le de cette crainte et vous le rendrez libre.

Les vivants ne peuvent rien apprendre aux morts ; les morts, au contraire, instruisent les vivants.

Heureux ceux qui meurent au berceau, ils n'ont connu que les baisers et les sourires d'une mère.

On n'apprend pas à mourir en tuant les autres.

Il y a toujours deux chances pour ne pas retrouver l'ami que l'on quitte : notre mort ou la sienne.

Les danses s'établissent sur la poussière des morts et les tombeaux poussent sous les pas de la joie.

On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels.

Mourir, c'est accomplir un acte d'une portée incalculable.

Les mondes meurent, puisqu'ils naissent.

Mourir est passivité, mais se tuer est acte.

L'art est la présence dans la vie de ce qui devrait appartenir à la mort ; le musée est le seul lieu du monde qui échappe à la mort.

Tu t'es, en m'offensant, montré digne de moi ;Je me dois, par ta mort, montrer digne de toi.

Si mourir pour son prince est un illustre sort, quand on meurt pour son Dieu, quelle sera la mort !