Page 212 | Citations sur les hommes

La déception, à la longue, fait du coeur un homme d'affaires.

Les seuls écrivains qui durent sont ceux qui écrivent nus pour l'homme nu, pour l'homme-nature, pour l'homme de tous les temps.

Les mendiants vivent de leurs plaies : il y a des hommes qui profitent de tout, même du mépris.

Après le malheur de naître, je n'en connais pas de plus grand que celui de donner le jour à un homme.

Les maux réels affectent moins les hommes que l'idée qu'ils se font de leur condition.

La pensée agit sur le corps d'une manière inexplicable ; l'homme est peut-être la pensée du grand corps de l'univers.

Ce n'est que dans la vieillesse que l'homme devient vraiment lui-même.

Poursuivre le bonheur, au lieu de le laisser venir, n'est-ce pas courir après le reflet d'un mot ? En fait, les hommes seraient plus heureux si on leur parlait moins de bonheur !

La nature n'aime pas les mâles ; ils sont destinés à s'entre-tuer.

N'étant jamais définitivement modelé, l'homme est receleur de son contraire.

Les livres présument que la pensée siège dans le cerveau, la vie prouve que l'homme pense avec ses autres viscères.

Quand le destin se mêle du sort des hommes, il ne connaît ni pitié, ni justice.

Le plaisir, qui ouvre les yeux des hommes, ferme ceux des femmes, même si leurs paupières restent levées.

On est plus heureux dans la solitude que dans le monde. Cela ne viendrait-il pas de ce que dans la solitude on pense aux choses, et que dans le monde on est forcé de penser aux hommes ?

C'est après l'âge des passions que les grands hommes ont produit leurs chefs-d'oeuvre.

La vie est un miroir dans lequel l'homme n'est jamais que le reflet de lui-même.

Vie en société. Finalement il n'y a que deux espèces d'hommes : ceux qui s'en veulent et ceux qui en veulent aux autres.

Il y a dans le cerveau des femmes une case de moins, et dans leur coeur une fibre de plus que chez les hommes.

Les Anglais sont le seul peuple qui ait trouvé le moyen de limiter la puissance d'un homme dont la figure est sur un écu.

Les seules créatures qui s'accouplent en se faisant face sont l'homme et le sandwich au pâté.

La paternité moderne est fragilisée par le fait que, désormais, la femme peut accéder aux mêmes fonctions que l'homme, tout en mettant les enfants au monde.

Il y a des moments dans lesquels l'homme, même brave, ou ne l'est pas ou ne veut pas l'être.

Une fille qui, par le peu qu'elle laisse voir à un homme, le fait devenir curieux de voir le reste, a déjà fait trois quarts du chemin qu'il lui faut faire pour le rendre amoureux.

Ce sont les petits désirs qui rendent un jeune homme hardi.

Un foetus est le scénario d'un homme. Qui en est le metteur en scène ?

Dieu s'exprime à travers toutes choses, le diable seulement à travers l'homme.

Les actes de Dieu qui paraissent injustes à l'homme sont probablement ceux qui sont les plus justes. L'homme ne peut comprendre la justice parce qu'il est lui-même trop peu capable de justice.

Rêver, c'est écouter l'enfance attardée dans l'homme.

Quoi qu'on dise, ce qu'une femme préfère chez un homme c'est l'amour.

Dieu a voulu que le temps qui coule dans la mémoire des hommes use lentement les souvenirs ; et c'est la raison pour laquelle les hommes perdent la mémoire.

Travail et épargne sont le poteau et la traverse d'une croix qui donne le salut à un homme.

Peut-être la civilisation moderne nous a-t-elle apporté des formes de vie, d'éducation et d'alimentation qui tendent à donner aux hommes les qualités des animaux domestiques.

La civilisation a pour but, non pas le progrès de la science et des machines, mais celui de l'homme.

A quoi bon poursuivre de vains fantômes ? Le sort se plaît à faire échouer les plus ardents projets des hommes.

Ce qui manque souvent aux grands hommes, c'est de savoir limiter leurs objectifs.

Ce qui est magique dans la vie des hommes, c'est moins leurs souffrances que leurs échecs.

La révolution consiste à aimer un homme qui n'existe pas encore.

La seule règle qui soit originale aujourd'hui : apprendre à vivre et à mourir, et pour être homme, refuser d'être Dieu.

Quand nous enlevons la vie aux hommes, nous ne savons ni ce que nous leur enlevons, ni ce que nous leur donnons.

Il y a de la musique dans le soupir du roseau ; Il y a de la musique dans le bouillonnement du ruisseau ; Il y a de la musique en toutes choses, si les hommes pouvaient l'entendre.