Page 208 | Citations sur les hommes

Tandis qu'un animal se tapit dans le noir pour mourir, un homme cherche la lumière. Il veut mourir chez lui, dans son élément, et les ténèbres ne sont pas son élément.

Il n'est que la volupté qui retienne tout l'homme dans le présent.

Tu veux vraiment savoir quel genre d'homme tu es ? Ouvre la bouche et écoute.

Il est aussi nécessaire d'étudier les hommes que les livres.

Le citoyen est une variété de l'homme ; variété dégénérée ou primitive, il est à l'homme ce que le chat de gouttière est au chat sauvage.

Le mâle est un accident ; la femelle aurait suffi.

Les femmes se souviennent encore de leur premier baiser longtemps après que les hommes aient oublié le dernier.

La fortune se lasse de porter toujours un même homme sur son dos.

Le mensonge c'est la foi des maîtres et des esclaves ! La vérité, c'est le dieu des hommes libres !

Quel beau métier que d'être un homme sur la terre.

Au pôle Nord, au pôle Sud, à l'équateur, l'homme s'acclimate partout, il n'y a qu'en banlieue qu'il ne s'acclimate pas.

Il y a des fortunes qui crient "Imbécile !" à l'honnête homme.

A mesure qu'on avance dans la vie, l'amour de la société croît en vous avec le mépris des hommes.

L'Anglais, filou comme peuple, est honnête comme individu. Il est le contraire du Français, honnête comme peuple et filou comme individu.

Les deux plus belles conquêtes que l'homme ait faites sur lui-même, c'est le saut périlleux et la philosophie.

Ce n'est pas tant pour avoir laissé quelques ouvrages que pour avoir agi, et vécu, et porté les autres à agir et à vivre, qu'un homme reste marquant.

Celui qui sait profiter du moment, c'est là l'homme avisé.

Combien généreuse est la vie pour l'homme, mais combien l'homme se tient éloigné de la vie !

Un mâle qui en baise un autre est un double mâle.

Tous les individus sont égaux devant un chimpanzé qui se pourlèche les babines en ajustant sa casquette.

Certainement, Dieu est un très bon-enfant d'avoir donné le vin à l'homme. Si j'avais été Dieu, j'en aurais gardé la recette pour moi seul.

Je suis un de ces démocrates qui croient que le but de la démocratie est de faire accéder chaque homme à la noblesse.

Tu ne peux pas tout enseigner à un homme ; tu peux seulement l'aider à le trouver en lui.

L'amour, le vrai, c'est le seul lien palapable entre l'homme et ce que nous nommons "Dieu".

L'histoire du monde est celle d'une interminable querelle de l'homme avec son Dieu, ou avec l'idée qu'il s'en fait.

C'est leur ego qui empêche les hommes d'être égaux.

Il faut qu'une femme choisisse : avec un homme aimé des femmes, elle n'est pas tranquille ; avec un homme que les femmes n'aiment pas, elle n'est pas heureuse.

Les rêves des philosophes ont de tout temps suscité les hommes d'action qui se sont mis à l'oeuvre pour les réaliser. Notre pensée crée l'avenir.

Une chose en tout cas est certaine : c'est que l'homme n'est pas le plus vieux problème ni le plus constant qui se soit posé au savoir humain.

Ce n'est point à Dieu de descendre sur la terre, c'est à l'homme à monter au ciel.

On se dit quelquefois : si Dieu était partout, où se trouverait l'homme ?

Il faut donc que le peuple rende malades les hommes d'Etat puisque chaque jour leur honneur maigrit ; mais au moins souvent leur corps engraisse.

Ne disons pas du mal du diable : c'est peut-être l'homme d'affaires du bon dieu.

Si l'on ôtait les chimères aux hommes, quel plaisir leur resterait -il ?

Si je tenais toutes les vérités dans ma main, je me donnerais bien garde de l'ouvrir pour les découvrir aux hommes.

Les deux choses les plus importantes n'apparaissent pas au bilan de l'entreprise : sa réputation et ses hommes.

Oedipeux : individu nourri au sein maternel jusqu'à l'âge de sa majorité, et qui garde de ce régime une saine corpulence et un visage joufflu.

Sortir avec quelqu'un n'est qu'une épouvantable partie de bluff et de double bluff où l'homme et la femme se canardent derrière deux rangées de sacs de sable opposées.

L'amour est le lien, le principe médiateur entre le parfait et l'imparfait, entre Dieu et l'Homme.

Les individus ne reconnaissent un Dieu au-dessus d'eux que pour posséder en lui un espace infini où ils puissent étendre et étaler dans l'éternité leur individualité bornée, particulière, pitoyable...