Page 41 | Citations sur le savoir

Déguiser sous des mots bien choisis les théories les plus absurdes, suffit souvent à les faire accepter.

Sage veut dire savant. On dit qu'une fille est sage quand elle ne sait rien.

L'individu s'oppose à la collectivité, mais il s'en nourrit. Et l'important est bien moins de savoir à quoi il s'oppose que ce dont il se nourrit.

Nous ne savons pas ressusciter les corps, mais nous commençons à savoir ressusciter les rêves.

Le véritable travail, c'est de savoir attendre.

L'obligation de subir nous donne le Droit de Savoir.

Le plus haut degré de la sagesse humaine est de savoir plier son caractère aux circonstances et se faire un intérieur calme en dépit des orages extérieurs.

Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions.

Ceux dont la connaissance est innée sont des hommes tout à fait supérieurs. Puis viennent ceux qui acquièrent cette connaissance par l'étude. Enfin, ceux qui, même dans la détresse, n'étudient pas : c'est le peuple.

Qui ne connaît la valeur des mots ne saurait connaître les hommes.

Une nation ne se fait connaître de l'étranger que par ses mauvais côtés.

Toutes les sciences, même divines, sont de grandes enquêtes. Sauf que l'on ne cherche pas à savoir pourquoi un homme est mort mais les sombres secrets expliquant pourquoi il est en vie.

Ce qui fait le prix de la science, de la connaissance abstraite, c'est qu'elle est communicable.

L'intelligence humaine a ses bornes : et non seulement un homme ne peut pas tout savoir, il ne peut pas même savoir en entier le peu que savent les autres hommes.

L'enfant doit aimer sa mère avant de savoir qu'il le doit.

L'ignorance n'a jamais fait de mal ; l'erreur seule est funeste ; on ne s'égare point parce qu'on ne sait pas, mais parce qu'on croit savoir.

Tout homme veut être heureux ; mais pour parvenir à l'être, il faudrait commencer par savoir ce que c'est que le bonheur.

La société est une merveilleuse machine qui permet aux bonnes gens d'être cruelles sans le savoir.

On est prompt à connaître ses plus petits avantages et lent à pénétrer ses défauts.

On regarde une femme savante comme on le fait d'une belle arme : c'est une pièce de cabinet, que l'on montre aux curieux.

Il faut, pour soutenir une conversation en société, savoir une foule de choses inutiles.

Il ne faut pas connaître ses amis avant leur gloire.

Curiosité n'est que vanité. Le plus souvent, on ne veut savoir que pour en parler.

Malheur à la connaissance stérile qui ne se tourne point à aimer !

C'est assurément ne pas connaître le coeur humain que de penser qu'on peut le remuer par des fictions.

Nous naissons, nous vivons, bergère, nous mourons sans savoir comment ; chacun est parti du néant : où va-t-il ? Dieu le sait, ma chère.

C'est de ne rien espérer qui est beau ! C'est de savoir qu'on en a pour toujours !

Pour connaître la rose, quelqu'un emploie la géométrie et un autre emploi le papillon.

Quand une femme accorde un rendez-vous, elle ne sait jamais si elle consentira ou si elle ne consentira pas. C'est même pour le savoir qu'elle donne le rendez-vous.

Les gens ont une grande satisfaction à savoir ce que les autres ne savent pas.

Celui qui sait aimer peut seul savoir combien on l'aime.

Les occasions nous font connaître aux autres, et encore plus à nous-mêmes.

C'est une espèce de bonheur, de connaître jusqu'à quel point on doit être malheureux.

On est jamais excusable d'être méchant, mais il y a quelque mérite à savoir qu'on l'est ; et le plus irréprochable des vices est de faire le mal par bêtise.

Je comprends qu'on déserte une cause pour savoir ce qu'on éprouvera à en servir une autre.

Il n'existe que trois êtres respectables : le prêtre, le guerrier, le poète. Savoir, tuer et créer.

Quand bien nous pourrions être savants du savoir d'autrui, au moins sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse.

La préméditation de la mort est préméditation de la liberté. Le savoir mourir nous affranchit de toute subjection et contrainte.

La plus grande chose du monde, c'est de savoir être à soi.

Il faut avoir beaucoup étudié pour savoir peu.