Page 48 | Citations sur la mort

L'instant où nous naissons est un pas vers la mort.

L'idée de la décadence de l'Occident fait partie de son langage culturel. L'Occident s'est toujours plu à imaginer sa propre mort.

L'homme meurt avec les idées qui meurent en lui.

L'éléphant meurt, mais ses défenses demeurent.

L'écriture : cet éternel dilemme entre la vie et la mort, cette ambiguïté qui rejoint les gens dans leur instabilité la plus secrète.

L'argent, ça libère un peu de la mort et de la solitude...

L'amour ne meurt pas, il se renouvelle.

J'aimerai être libre, éperdument libre. Libre comme un mort-né.

Je vous assure que de ne pas avoir son permis de conduire, c'est une preuve de courage : on vous donne toujours la place du mort.

Je veux mourir mais je regrette de le vouloir.

Je transforme en règle de vie ce qui etait invitation à la mort et je refuse le suicide.

Je préfère les gens qui ont peur de la mort des autres : c'est la preuve qu'ils savent vivre.

Je pense à tant d'amis qui ne sont plus, et je m'apitoie sur eux. Pourtant ils ne sont pas tellement à plaindre, car ils ont résolu tous les problèmes, en commençant par celui de la mort.

Je ne vis que parce qu'il est en mon pouvoir de mourir quand bon me semblera : sans l'idée du suicide, je me serais tué depuis toujours.

Je ne sais pas ce qui m'inquiète à propos de la mort : sans doute les horaires.

Je ne mangerai pas d'huîtres. Je veux des aliments morts. Pas malades, pas blessés, simplement morts.

Je n'ai plus l'âge de mourir jeune.

Je m'ennuie à mourir. L'ennui, c'est que je n'en meurs pas.

Je défendrai mes opinions jusqu'à ma mort, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez défendre les vôtres.

J'ai tellement horreur des enterrements que, si je pouvais, je n'irais pas au mien.

Inventer en toute chose, c'est vouloir mourir à petit feu ; copier, c'est vivre.

Il y a un temps pour vivre, un temps pour mourir. Après cela s'aggrave parce qu'il n'y a plus de temps du tout.

Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer.

Il y a plus de gens qui meurent dans leur lit que sur la route. J'en conclus qu'il est plus dangereux de s'endormir dans son lit qu'au volant de sa voiture.

Il y a deux choses dans la vie qui ne sont pas négociables: l'amour et la mort.

Il vaut mieux travailler à l'étranger que mourir chez soi.

Il vaut mieux donner à son fils le nom d'un chanteur vivant que celui d'un général mort.

Il n'y a pas de gloire à la guerre. Seulement des ruines, du sang, des morts, de la destruction.

Il n'y a pas d'amour abstrait, pas d'amour qui ne pousse sur la mort de quelque chose ou de quelqu'un. Et sans doute est-ce à son pouvoir de sacrifier quelque obligation, que se mesure la force d'un sentiment.

Il n'y a pas d'autre remède à la naissance et à la mort que de jouir de ce qui les sépare.

Il n'existe qu'un seul ordre parfait : celui des cimetières. Les morts ne réclament jamais et ils jouissent en silence de leur égalité...

Il faut vieillir ou mourir jeune.

Il faut se suicider jeune quand on veut profiter de la mort.

Il faut guérir de l'enfance ou se décider à mourir.

Il faut faire mourir l'orgueil sans le blesser. Car si on le blesse, il ne meurt pas.

Il faut être commun, ou l'on meurt, d'étrangeté.

Il faut beaucoup souffrir, ou mourir jeune.

Il était, dit-on, dans son droit. Mais il est tout aussi mort que s'il eût été dans son tort.

Il est si humiliant de mourir !

Il est préférable de mourir de mort naturelle que d'ennui.