Page 37 | Citations sur la mort

- J'ai entendu une rumeur... que tu avais été mordu par un cobra royal ? - Oui, c'est vrai... mais après cinq jours de longue agonie, le cobra est mort.

C'est pour rendre justice que la mort existe.

Qui crée dans sa vie meurt en souriant.

Chaque cellule du cerveau est un petit tiroir vide à la naissance. A la mort, quelques tiroirs sont pleins, beaucoup sont coincés, d'autres enflés, mais la plupart sont toujours vides.

Les hommes gardent les portes de la société, qui engendre des morts et développe la haine. Les femmes gardent les portes de la nature, qui fabrique de la vie et exige de l'amour.

Y'a point à barguigner, faut vieillir ou mourir jeune.

Ce qu'on laisse derrière soi ne meurt pas. Un lieu ne cesse pas d'exister parce qu'on n'y vit plus : cette idée a quelque chose de rassurant.

Les femmes c'est le poison de l'amour, et comme la mort est belle !

Ce n'est pas de mourir que je crains mon malheur mais d'être née sachant ma fin inéluctable.

A force de vouloir toujours aller plus vite, c'est sa propre mort que ce monde fou finira par rattraper.

Qui laisse mourir les traditions meurt avec elles.

Le mystère de l'amour est plus grand que le mystère de la mort.

Un jour on voudrait mourir et le lendemain on réalise qu'il suffisait de descendre quelques marches pour trouver le commutateur et y voir un peu plus clair...

On a eu la gentille pensée de lui mettre dessus une lourde dalle de marbre, un presse-mort, pour être bien sûr qu'elle ne s'en ira pas.

Une mise en scène est un suicide. Son rôle se borne à réveiller quelques dormeurs.

Pourquoi ne meurt-on pas de bonheur ?

Le deuil n'existe pas. On se souvient. On se souviendra toujours de tout. Dans les moindres détails.

Quand nous prendrons conscience de notre rôle, même le plus effacé, alors seulement nous serons heureux. Alors seulement nous pourrons vivre en paix, car ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort.

Il vaut quand même mieux faire vivre les morts que les laisser mourir tous les jours un peu plus. Chaque fois que l'on en dit un mot de souvenir, on les fait vivre ne serait-ce que d'une larme.

Une librairie qui meurt, ce n'est pas une page qui se tourne, c'est un livre qui se ferme, à jamais.

La raison, pour nous, c'est la mort : à calculer, tout calculer... nous périrons avant l'heure.

Vous êtes nés ensemble, et ensemble vous serez pour toujours. Vous serez ensemble quand les blanches ailes de la mort disperseront vos jours.

La souffrance physique n'est pas la mort de l'âme, elle est son combat. La tristesse, c'est la mort de l'âme.

Dès qu'on l'a vu, son absence est affreuse ; dès qu'il revient, on tremble nuit et jour ; souvent enfin la mort est dans l'amour ; et cependant... oui, l'amour rend heureuse !

Cela pèse lourd, une absence. Bien plus lourd qu'une disparition. Parce que avec les morts, c'est commode, on sait qu'ils ne reviendront pas. Tandis que les lointains nous narguent ou nous font espérer.

Qui n'a pas connu l'absence ne sait rien de l'amour. Qui a connu l'absence a pris connaissance de son néant - de cette connaissance lointaine qui fait trembler les bêtes à l'approche de leur mort.

Dire que tant et tant ont réussi à mourir!

J'aimerais être libre, éperdument libre. Libre comme un mort-né.

Peut-être que le deuil de la haine demande plus de temps et de courage que le deuil de l'amour.

Il y a deux choses qu'on oublie qu'à sa mort, c'est le visage de sa mère et le visage de sa ville.

La seule chose qui m'ennuie dans la mort, c'est d'être absent.

J'ai cueilli ce brin de bruyère l'automne est morte souviens-t-en nous ne nous verrons plus sur terre odeur du temps brin de bruyère et souviens toi que je t'attends

Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître, et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres.

Mais que c'est bon aussi de mourir ! Alors que c'est bien fini et que s'étend sur nous peu à peu L'obscurcissement comme d'un ombrage très obscur.

Seules les choses sans importance ne meurent pas.

Le sommeil a les avantages de la mort sans son petit inconvénient.

Des pauvres, c'est-à-dire des gens dont la mort n'intéresse personne.

Mourir pour une religion est plus simple que de la vivre pleinement.

Il faut savoir risquer la peur comme on risque la mort, le vrai courage est dans ce risque.

Le théâtre est un géant qui blesse à mort tout ce qu'il frappe.