La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas. La vérité de ce monde, c'est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n'ai jamais pu me tuer moi.
Louis-Ferdinand CélineVoyage au bout de la nuit, p.200Quand on a pas d'imagination, mourir, c'est peu de chose, quand on en a, mourir c'est trop.
Louis-Ferdinand CélineVoyage au bout de la nuit, p.19Si espérer c'est attendre, alors l'espoir fait mourir. Espérer, c'est persévérer.
Paul CarvelSel d'esprit (744), LaetoliQu'adviendra-t-il de l'image que les morts ont laissée dans tes yeux ? Comment la transmettras-tu ?
Elias CanettiLe coeur secret de l'horloge, trad. Walter Weideli, p.16Le personnage se prépare au suicide. Le courage de la mort lui gonfla l'âme.
Mikhaïl BoulgakovDiablerie, trad. Wladimir Berelowitch, p.67, Éd. Mille et une nuitsDans la fonction publique, le grand savoir-faire du fonctionnaire consiste à remettre les choses telles qu'elles étaient au moment de leur prise en mains, c'est-à-dire au point mort.
Albert BrieLe mot du silencieux, p.93, FidesOn peut mourir jeune à n'importe quel âge.
Albert BrieLe mot du silencieux (Il ne faut pas de faux pas)Mourir, c'est mûrir un peu trop.
Albert BrieLe mot du silencieux (Regarder n'est pas voir)Le barbier est en réalité un assassin qui ne passe jamais à l'acte.
Serge BouchardLe rasoir, p.109, De nouveaux lieux communsCet été, j'aurai cinquante ans; La mort me dégrade, incessamment.
Jorge Luis BorgesL'auteur et autres textes, trad. Roger Caillois, p.203Un homme au chevet de son ami en train de mourir. Ils restèrent là, à se parler en silence, durant un temps infini.
Alessandro BariccoChâteaux de la colère, trad. Françoise Brun, p.169Dieu a sans doute donné la venue lente de l'impuissance aux hommes pour leur apprendre à apprivoiser la mort...
Jean AnouilhLe directeur de l'Opéra, p.15L'illusion du plaisir et la peur de la mort sont les seules industries où l'on peut faire lâcher jusqu'à leur dernier sou aux hommes...
Jean AnouilhLe directeur de l'Opéra, p.35S'il fallait mourir chaque fois qu'on fait une bêtise, il n'y aurait pas assez de poison sur la terre.
Jean AnouilhNe réveillez pas Madame..., p.159C'est drôle : on peut très bien marcher, sourire, traverser les rues et être mort.
Jean AnouilhColombe, p.186Je me demande ce que je possède vraiment. Je me demande ce qui subsistera de moi après ma mort. Notre vie est brève comme un incendie. Flammes que le passant oublie, cendres que le vent disperse : un homme a vécu.
Omar KhayyâmquatrainsAntigone était faite pour être morte.
Jean AnouilhAntigone, p.78C'est bon de mourir pour quelque chose. De se dire qu'on est un petit grain de sable, c'est tout, mais qu'à force de mettre des grains de sable dans la machine, un jour, elle grincera et elle s'arrêtera.
Jean AnouilhBecket, p.174Si les hommes ne devaient parler qu'en connaissance de cause, un silence de mort tomberait sur la terre.
AnonymeVivre sans ami, c'est mourir sans témoin.
George HerbertPourquoi les gens naissent-ils ? Pourquoi meurent-ils ? Et pourquoi cherchent-ils dans l'intervalle à porter le plus souvent possible une montre à quartz numérique ?
Douglas AdamsIl n'y a pas une femme qui vaille de mourir pour elle.
Marcel AchardGugusse, p.43À côté de moi était alité un étudiant en théologie, qu'en l'espace de quelques semaines passées entre la vie et la mort j'avais fait douter de sa foi et donc transformé en bon catholique.
Thomas BernhardIl n'y a rien à célébrer, rien à condamner, rien à dénoncer, mais il y a beaucoup de choses dérisoires ; tout est dérisoire quand on songe à la mort.
Thomas BernhardMes prix littéraires (2010)L'absence d'idées chez l'homme est sa mort et combien d'hommes sont dépourvus d'idées, totalement sans aucune idée, ils n'existent pas.
Thomas BernhardCorrections, trad. Albert Kohn, p.182, Gallimard/nrfOù il y a un médecin, beaucoup de gens doivent mourir.
Thomas BernhardGel, trad. Boris Simon et Josée Turk-Meyer, p.208Au fait, pendant combien de temps entendons-nous la voix de quelqu'un que nous avons encore entendue en réalité, quelques jours plus tôt, vivante, lorsque soudain il est effectivement mort ?
Thomas BernhardExtinction, trad. Gilberte Lambrichs, p.232À chaque livre, nous découvrons avec horreur un homme imprimé à mort par les imprimeurs, édité à mort par les éditeurs, lu à mort par les lecteurs.
Thomas BernhardPerturbation, trad. Bernard Kreiss, p.171Celui qui se suicide ne se suicide jamais au moment le plus opportun
Thomas BernhardLe naufragé, trad. Bernard Kreiss, p.61Il est plus facile de mourir de ses contradictions que de les vivre.
Albert CamusLes justes (1949)Citations mort et vie
Découvrez notre sélection de belles phrases qui parlent de mort et de vie.
Bien souvent l'homme meurt avant d'avoir vécu.
Sosthène de La RochefoucauldLe livre des pensées et maximes (1861)nAh ! C'est un affreux tourment de mourir en sachant qu'on sera oubliée.
Albert CamusL'État de siège, p.167Rien n'est plus vain que de mourir pour un amour. C'est vivre qu'il faudrait.
Albert CamusNoces, p.58Les hommes ne sont convaincus de vos raisons, de votre sincérité, et de la gravité de vos peines, que par votre mort. Tant que vous êtes en vie, votre cas est douteux, vous n'avez droit qu'à leur scepticisme.
Albert CamusLa chute, p.79Un geste comme le suicide se prépare dans le silence du coeur au même titre qu'une grande oeuvre.
Albert CamusLe mythe de Sisyphe, p.16Nous prenons l'habitude de vivre avant d'acquérir celle de penser. Dans cette course qui nous précipite tous les jours un peu plus vers la mort, le corps garde cette avance irréparable.
Albert CamusLe mythe de Sisyphe, p.21Nous avons tous quelqu'un que notre mort " arrangerait ".
Jules RenardJournal (12 février 1908), p.915Maladies : les essayages de la mort.
Jules RenardJournal (20 janvier 1902), p.568C'est commode un enterrement. On peut avoir l'air maussade avec les gens : ils prennent cela pour de la tristesse.
Jules RenardJournal (30 décembre 1899), p.440Je rentre, l'angoisse au coeur parce que j'ai regardé le soleil couchant, entendu chanter les oiseaux, et que je n'aurai eu que quelques jours cette terre que j'aime tant, et qu'il y a tant de morts avant moi.
Jules RenardJournal (15 août 1898), p.396