Page 88 | Citations sur les hommes

La nature apprend à l'homme à nager lorsqu'elle fait couler son bateau.

Un conservateur est un homme qui reste assis et qui réfléchit ; qui reste assis surtout.

Nul homme n'est sans défauts : le meilleur est celui qui en a le moins.

L'homme d'honneur n'a pas de rempart aussi sûr qu'une âme sans remords et qu'un coeur toujours pur.

Les hommes qui parlent le moins sont les plus vaillants.

Sache que les hommes sont ce qu'est leur époque.

Les hommes sont ce qu'est l'instant.

Les hommes de peu de mots sont les meilleurs.

Les hommes sont des oiseaux de passage.

Un homme sage ni ne se laisse gouverner, ni ne cherche à gouverner les autres : il veut que la raison gouverne seule, et toujours.

Un homme est plus fidèle au secret d'autrui qu'au sien propre ; une femme, au contraire, garde mieux son secret que celui d'autrui.

Les femmes s'attachent aux hommes par les faveurs qu'elles leur accordent : les hommes guérissent par ces mêmes faveurs.

La plupart des hommes emploient la meilleure partie de leur vie à rendre l'autre misérable.

La politesse fait paraître l'homme au dehors comme il devrait être intérieurement.

L'on voit des hommes tomber d'une haute fortune par les mêmes défauts qui les y avaient fait monter.

Les hommes rougissent moins de leurs crimes que de leurs faiblesses et de leur vanité.

Les hommes commencent par l'amour, finissent par l'ambition, et ne se trouvent souvent dans une assiette plus tranquille que lorsqu'ils meurent.

Les hommes n'aiment point à vous admirer, ils veulent plaire.

Il y a dans quelques hommes une certaine médiocrité d'esprit qui contribue à les rendre sages.

La plupart des hommes, pour arriver à leurs fins, sont plus capables d'un grand effort que d'une longue persévérance.

Le regret qu'ont les hommes du mauvais emploi du temps qu'ils ont déjà vécu ne les conduit pas toujours à faire de celui qui leur reste à vivre un meilleur usage.

Les hommes comptent presque pour rien toutes les vertus du coeur et idolâtrent les talents du corps et de l'esprit.

L'homme sans aucun appui et sans aucun secours est condamné chaque instant à inventer l'homme.

Chaque homme doit inventer son chemin.

Un élu, c'est un homme que le doigt de Dieu coince contre un mur.

L'homme qui se croit déterminé se masque sa responsabilité.

Je ne suis pas un homme, je ne suis rien. Il n'y a que Dieu. L'homme, c'est une illusion d'optique.

Deux hommes qui ne se connaissent pas sont capables, par amour-propre, de passer l'un à côté de l'autre, dans un désert, sans se saluer.

L'homme est plein de besoins : il n'aime que ceux qui peuvent les remplir tous.

Que sert à l'homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme ? Qui veut garder son âme, la perdra.

Car enfin, qu'est-ce qu'un homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant , un milieu entre rien et tout.

Il n'est pas honteux pour l'homme de succomber sous la douleur et il est honteux de succomber sous le plaisir.

Penser fait la grandeur de l'homme.

Toute la suite des hommes doit être considérée comme un même homme...

Quelque possession que l'homme ait sur la terre, quelque santé et commodité essentielle qu'il ait, il n'est pas satisfait s'il n'est pas dans l'estime des hommes.

Tous les hommes se haïssent naturellement l'un l'autre.

Les hommes se gouvernent plus par caprice que par raison.

Deux choses instruisent l'homme de toute sa nature : l'instinct et l'expérience.

O Dieu ! qu'est-ce donc que l'homme ? Est-ce un assemblage monstrueux de choses incomparables ?

Un défaut qui empêche les hommes d'agir, c'est de ne pas sentir de quoi ils sont capables.