Page 85 | Citations sur les hommes

Métaphysicien - homme qui parle trop tôt. Attendez éternellement que vous en sachiez un peu plus.

Un chef est un homme qui a besoin des autres.

Un homme sérieux a peu d'idées. Un homme à idées n'est jamais sérieux.

Chaque homme sait une quantité prodigieuse de choses qu'il ignore qu'il sait.

L'homme est un animal enfermé à l'extérieur de sa cage. Il s'agite hors de soi.

Un homme compétent est un homme qui se trompe selon les règles.

L'homme moderne est l'esclave de la modernité : il n'est point de progrès qui ne tourne pas à sa plus complète servitude.

L'homme a inventé le pouvoir des choses absentes.

Si tous les hommes étaient également éclairés, également critiques, et surtout également courageux, toute société serait impossible !

Les grands hommes sont ceux dont les fautes ne comptent pas. Leur perte même les exhausse.

Le jeune homme qui court après la gloire n'a aucune idée de ce qu'est la gloire. Ce qui donne un sens à notre conduite nous est toujours totalement inconnu.

Mourir, pour un jeune homme, c'est lui voler son avenir ; pour un vieillard, lui voler son passé.

L'homme est un mécanisme que l'amour-propre remonte chaque jour.

L'homme ne s'improvise pas.

L'homme fait la sainteté de ce qu'il croit comme la beauté de ce qu'il aime.

L'homme n'a pas de marque plus décisive de sa noblesse qu'un certain sourire fin, silencieux, impliquant au fond la plus haute philosophie.

Les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé.

Le premier homme ne se sentait pas seul puisqu'il ne savait pas compter.

Que de masques l'homme doit mettre pour ne pas sentir les coups sur visage !

Les hommes grandissent et s'entre-tuent pour savoir qui est le plus grand.

L'homme aime rire. Des autres.

La censure intérieure de l'homme est impitoyable : nous ne connaissons même pas les pensées que nous ne voulons pas enfanter.

Combien d'hommes voyagent au-delà de leurs propres horizons ?

Chaque homme renferme en soi un monde à part, étranger aux lois et aux destinées générales des siècles.

L'homme n'a pas une seule et même vie ; il en a plusieurs mises bout à bout, et c'est sa misère.

L'homme n'a qu'un mal réel : la crainte de la mort. Délivrez-le de cette crainte et vous le rendrez libre.

Si l'homme est ingrat, l'humanité est reconnaissante.

La gloire est pour un vieil homme ce que sont les diamants pour une vieille femme : ils la parent, et ne peuvent l'embellir.

Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines. Ce sentiment tient à la fragilité de notre nature, à une conformité secrète entre ces monuments détruits et la rapidité de notre existence.

Que le passé d'un homme est étroit et court, à côté du vaste présent des peuples et de leur avenir immense.

Si l'homme transforme avec peine ses manières de vivre, il change difficilement encore ses façons de penser.

La place de l'homme dans la vie est marquée non par ce qu'il sait, mais par ce qu'il veut et ce qu'il peut.

La plupart des hommes sont incapables de se former une opinion personnelle mais le groupe social auquel ils appartiennent leur en fournit de toutes faites.

L'homme ne peut rien faire en bien ou en mal qu'en s'associant. Il n'y a pas d'armure plus solide contre l'oppression ni d'outils plus merveilleux pour les grandes oeuvres.

Pour jouer, l'homme dispose avant tout de lui-même. Dès l'origine, il est son propre instrument.

Seuls les hommes que les femmes n'intéressent pas s'intéressent à leur toilette ; ceux qui aiment les femmes ne remarquent jamais ce qu'elles portent.

Les hommes ne subsistent qu'à condition de comprendre mal le peu qu'ils comprennent.

L'amour des hommes est bas, mais il s'élève en pentes douloureuses et mène à Dieu.

Le commun des hommes, qui ne sait que faire de cette vie, en veut une autre, qui ne finisse point.

Ce que les hommes appellent civilisation, c'est l'état actuel des moeurs et ce qu'ils appellent barbarie, ce sont les états antérieurs.