Page 193 | Citations sur les hommes

Le couronnement de toute vie humaine est le souvenir qu'on conservera d'elle, et la consolation suprême qu'on promet à l'homme par-delà la mort, c'est la "mémoire éternelle".

Océan. Masse d'eau occupant à peu près les deux tiers d'un monde destiné à l'homme - lequel est dépourvu de branchies.

Pauvre. Individu qui avait mis sa confiance dans le soutien de ses amis.

Electeur. Personne qui apprécie le distingué privilège de voter pour l'homme du choix d'un autre homme.

Le savoir est un genre d'ignorance qui distingue l'homme studieux.

Cerveau. Appareil avec lequel nous pensons que nous pensons. Ce qui distingue l'homme qui se contente d'être quelque chose de celui qui souhaite faire quelque chose.

Consolation. Lorsque l'on constate qu'un homme meilleur est plus infortuné que soi.

Médire. Faire le portrait d'un homme comme il est, quand il n'est pas là.

Pantalon. Habillement inférieur du mâle adulte civilisé. Le vêtement est tubulaire et dépourvu de charnières aux points de flexion. Il fut inventé, probablement, par un humoriste.

Vénération : attitude spirituelle d'un homme à l'égard de Dieu, et d'un chien à l'égard de l'homme.

Nous vaincrons ou nous mourrons ici, de la douce mort des hommes libres.

Je ne sais pas même s'il serait de l'intérêt des dieux que les hommes n'eussent aucune imperfection.

Les journalistes ne croient pas les mensonges des hommes politiques, mais ils les répètent ! C'est pire !

Nous grandissons avec des rêves. Les plus grands hommes sont des rêveurs.

Rarement nous pouvons découvrir un homme qui dise avoir vécu heureux, et qui, son temps fini, quitte la vie content comme un convive rassasié.

Tandis qu'à leurs oeuvres perverses, les hommes courent haletants, Mars qui rit malgré les averses, prépare en secret le printemps.

Que nous devons mourir, nous le savons. Ce n'est que de l'époque et du soin d'en retarder le jour que s'inquiètent les hommes.

Les femmes vont plus loin en amour que la plupart des hommes ; mais les hommes l'emportent sur elles en amitié.

Une femme est aisée à gouverner, pourvu que ce soit un homme qui s'en donne la peine.

Les postes éminents rendent les grands hommes encore plus grands, et les petits hommes encore plus petits.

C'est le rôle d'un sot d'être importun : un homme habile sent s'il convient ou s'il ennuie ; il sait disparaître le moment qui précède celui où il serait de trop quelque part.

Sachez précisément ce que vous pouvez attendre des hommes en général, et de chacun d'eux en particulier, et jetez-vous ensuite dans le commerce du monde.

Un fat est celui que les sots croient un homme de mérite.

L'esprit de parti abaisse les plus grands hommes jusqu'aux politesses du peuple.

La moquerie est le langage du mépris, et l'une des manières dont il se fait le mieux entendre : elle attaque l'homme dans son dernier retranchement, qui est l'opinion qu'il a de lui-même.

S'il est vrai que l'on soit riche de tout ce dont on n'a pas besoin, un homme fort riche, c'est un homme qui est sage.

Il n'y a pas de bons pères, c'est la règle. Qu'on n'en tienne pas rigueur aux hommes, mais au lien de paternité qui est pourri.

Chaque époque découvre un aspect de la condition humaine, à chaque époque l'homme se choisit en face d'autrui, de l'amour, de la mort, du monde.

Le monde peut fort bien se passer de littérature. Mais il peut se passer de l'homme encore mieux.

Le comédien, lorsqu'il a fini de travailler, redevient un homme comme les autres ; alors que l'acteur "se joue lui-même" à toutes les secondes.

On aime d'abord la nature. Ce n'est que bien plus tard qu'on arrive à l'homme.

Il n'est pas plus difficile à un gros homme d'avoir de pensées délicates qu'à une grosse main d'avoir une fine écriture.

La crainte d'une chute, voilà ce qui suffit à un ministre pour faire égorger des milliers d'hommes.

Qu'on laisse un roi tout seul sans compagnie, penser à lui tout à loisir ; et l'on verra qu'un roi sans divertissement est un homme plein de misères.

La succession de chercheurs est comparable à un seul homme qui apprend indéfiniment.

A mesure qu'on a plus d'esprit, on trouve qu'il y a plus d'hommes originaux. Les gens du commun ne trouvent pas de différence entre les hommes.

C'est une maladie naturelle à l'homme de croire qu'il possède la vérité.

Ce qui est hasard à l'égard des hommes est dessein à l'égard de Dieu.

L'imagination, c'est cette partie décevante dans l'homme, cette maîtresse d'erreur et de fausseté, et d'autant plus fourbe qu'elle ne l'est pas toujours.

De quelque superbe distinction que se flattent les hommes, ils ont tous une même origine, et cette origine est petite.