Page 54 | Citations sur la mort

La santé, c'est ce qui sert à ne pas mourir chaque fois qu'on est gravement malade.

Les hommes sont tous condamnés à mort avec des sursis indéfinis.

On ne se réconcilie facilement qu'avec un mort.

L'espoir des hommes, c'est leur raison de vivre et de mourir.

Je chante la joie d'errer et le plaisir d'en mourir.

Pour l'amour et la beauté et le bonheur il n'y a ni mort ni changement.

Les amours meurent par le dégoût, et l'oubli les enterre.

La ville écrase la forêt pour y installer son décor sans songer au bruit que ferait le chant de tous les oiseaux morts

On baise parce que c'est ça de pris sur la mort.

Les femmes cherchent l'homme de leur vie, mais parfois il ressemble à l'homme de leur mort, c'est le même, parfois.

L'amoureux qui n'oublie pas quelquefois meurt par excès, fatigue et tension de mémoire.

Une longue maladie semble être placée entre la vie et la mort, afin que la mort même devienne un soulagement et à ceux qui meurent et à ceux qui restent.

Les haines sont si longues et si opiniâtrées, que le plus grand signe de mort dans un homme malade, c'est la réconciliation.

Rire c'est vivre et s'en priver c'est un peu mourir.

On naît. On meurt. C'est mieux si entre les deux on a fait quelque chose.

On peut naître vieux comme on peut mourir jeune.

Dès qu'un homme est né il est assez vieux pour mourir.

La vie ne songe qu'à se reposer le plus possible en attendant la mort. La vie ne songe qu'à mourir.

Il n'y a aucun remède contre la naissance et la mort, sinon de profiter de la période qui les sépare.

La fin de l'espoir est le commencement de la mort.

Ce n'est pas mourir pour sa foi qui est le plus difficile, c'est de vivre conformément à cette foi.

Je voudrais mourir jeune le plus tard possible.

Lorsque les armes se taisent, leur bruit est remplacé par les lamentations des morts, relayées par les soupirs des survivants.

Celui qui invoque l'histoire est toujours en sécurité, les morts ne se lèveront pas pour témoigner contre lui.

L'amour-propre ne meurt jamais qu'avec notre corps.

Vivre coûte beaucoup, mourir également. Faire front exige de la dignité.

On devrait toujours se voir comme des gens qui vont mourir le lendemain. C'est ce temps qu'on croit avoir devant soi qui vous tue.

Nous avons besoin d'un mythe pour exprimer le fait obscur et inavouable que la passion est liée à la mort.

A la limite, il est inutile de rien apprendre pendant sa vie, puisqu'on saura tout après sa mort.

L'homme n'est pas une créature destinée au bonheur. Voilà. Il est confronté à cette angoisse qui n'existe pas chez l'animal : la conscience du futur. Et plus encore, celle de la mort.

J'ai cette conviction profonde : les morts vivent tant qu'il y a des vivants pour penser à eux.

La sagesse du futur, celle qui évitera le suicide de l'humanité, ne consistera plus à gagner du temps mais à le remplir, à le vivre, à en prendre toute la mesure.

Nous savons que nous allons vers la mort et, face à cette occurrence inéluctable, nous n'avons qu'un instrument : le rire.

Faut-il toujours un cadavre pour que vienne un nouveau-né ?

Celui qui ne tend pas toujours à un plus haut degré de perfection ne connaît pas ce que c'est la perfection. La recherche de la perfection est la poursuite de la mort.

Bataille. Comment ne pas mourir de chagrin si on la perd, et de joie si on la gagne ?

Et puis mourir n'est rien, c'est achever de naître !

Si j'ai l'occasion, j'aimerais mieux mourir de mon vivant !

Il y a trois sortes d'êtres : les vivants, les morts et les marins.

Lèvres ! Lèvres ! Baiser qui meurt, baiser qui mord. Lèvres, lit de l'amour profond comme la mort !