Page 18 | Citations sur la mort

Il faut beaucoup de morts pour faire avancer l'homme d'un centimètre.

La mort n'a que douceur pour une âme

Qui ne craint point la mort ne craint point les menaces.

Qui ne désire pas la mort de son père ?

Nul ne connaît la mort s'il ne l'a une fois vue sur un visage adoré.

La peine de mort infligée aux criminels peut être envisagée à peu près sous le même point de vue : c'est pour n'être pas la victime d'un assassin que l'on consent à mourir si on le devient.

Vers les morts, il n'est pas de géographie.

La mort est une dette que chacun ne peut payer qu'une fois.

L'avare dépense plus mort en un seul jour, qu'il ne faisait vivant en cinq années ; et son héritier plus en dix mois, qu'il n'a su faire lui-même en toute sa vie.

A parler humainement, la mort a un bel endroit, qui est de mettre fin à la vieillesse.

Dieu est mort, n'entendons pas par là qu'il n'existe pas, ni même qu'il n'existe plus... Il nous parlait et il se tait...

Une pensée écrite est morte. Elle vivait. Elle ne vit plus. Elle était fleur. L'écriture l'a rendue artificielle, c'est-à-dire immuable.

Un lion mort ne vaut pas un moucheron qui respire.

Le sommeil est à la mort ce que les grandes manoeuvres sont à la guerre.

Une sentence de mort est une chose superbe à lire à haute voix.

Le découragement est la mort morale.

Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement.

La mort ne surprend point le sage : il est toujours prêt à partir.

Plus encore que la vie, la mort nous tient souvent par des liens subtils.

La Débauche et la Mort sont deux aimables filles, prodigues de baisers et riches de santé, dont le flanc toujours vierge et drapé de guenilles sous l'éternel labeur n'a jamais enfanté.

La mort est bien le bout, non pourtant le but de la vie.

La préméditation de la mort est préméditation de la liberté. Le savoir mourir nous affranchit de toute subjection et contrainte.

La mort, dit-on, nous acquitte de toutes nos obligations.

C'est un fait que les morts les plus chers, au bout de quelques mois, seraient, s'ils revenaient, des intrus dans l'existence des vivants.

Tâchons d'entrer dans la mort les yeux ouverts.

Nous faisons notre vie de la mort d'autrui.

Cent ans après sa mort, le plus grand bonheur qui puisse arriver à un grand homme, c'est d'avoir des ennemis.

Qu'est-ce que la mort ? Un mauvais moment à trépasser.

J'ai souvent pensé que la mort était la plus belle invention de la nature, mais quand elle nous frappe nous, et non pas les nôtres.

La mort, comme un terrier, comme une chambre aux rideaux fermés, comme la solitude, est à la fois horrible et tentante : on sent qu'on pourrait y être bien.

C'est parfois la peur de la mort qui pousse les hommes à la mort.

Savoir questionner la mort, et lors même de son agonie douter de sa fin.

Pour l'homme qui pense, la mort n'est pas une fin mais un commencement.

La vie s'amuse ; la mort fait le ménage.

Un tel est mort. Pourquoi irai-je à son enterrement puisque, j'en suis certain, il n'ira pas au mien ?

En même temps, si on était mort, on ne pourrait pas se plaindre de la vie.

C'est par sa mort parfois qu'un homme montre qu'il était digne de vivre.

Si j'ai peur de la mort, c'est pour faire comme tout le monde.

A ma mort, je souhaite léguer mon corps à la science fiction.

La mort n'est pas un événement de la vie. La mort ne peut être vécue.