Page 14 | Citations sur les hommes

Les hommes croient être libres quand ils ne sont gouvernés que par les lois.

Le fâcheux avec les hommes, c'est qu'ils vous déçoivent toujours, soit qu'on s'y fie, soit qu'on s'en méfie.

Dire d'un homme colère, inégal, querelleux, chagrin, pointilleux, capricieux : c'est son humeur n'est pas l'excuser, comme on le croit, mais avouer sans y penser que de si grands défauts sont irrémédiables.

Les amours des hommes sont de grandes glaces paysannes bordées de velours rouge ou, plus rarement, de velours bleu.

L'homme est capable de souffrance et d'humiliation, c'est le propre de l'homme, ce courage de moule accrochée au rocher, sa vocation profonde, morfler encore et toujours, sans que jamais il se révolte.

L'homme jeune marche plus vite que l'ancien. Mais l'ancien connait la route.

Tant que les hommes massacreront les bêtes, ils s'entre-tueront. Celui qui sème le meurtre et la douleur ne peut en effet récolter la joie et l'amour.

De tout temps, les hommes les plus dangereux sur terre ont été les hommes de Dieu.

Rien n'est donné aux hommes et le peu qu'ils peuvent conquérir se paye de morts injustes. Mais la grandeur de l'homme n'est pas là. Elle est dans sa décision d'être plus fort que sa condition.

L'homme n'est rien de lui-même. Il n'est qu'une chance infinie. Mais il est le responsable infini de cette chance.

Un homme sans culture, c'est comme un zèbre sans rayures.

L'argent est bien, mais l'homme est meilleur, parce qu'il répond quand on l'appelle.

Ce sont les colères d'un homme qui radicalisent ses idées et ses opinions ; parfois sont-ce ses frustrations et ses impuissances, elles-mêmes aliments de grandes colères.

A en croire chaque homme, sa réussite se doit au mérite et son échec au destin. Le sort des autres, par contre, s'explique par la chance ou par l'incompétence.

Le coeur de l'Homme n'abrite que croyances tenues pour vérités ; sa nature l'incline plus à croire qu'à savoir, à préférer le sentiment à la raison et, même athée, il se révèle donc toujours profondément religieux.

L'homme ne s'élève intellectuellement qu'à mesure qu'il parvient à distinguer ce qu'il croit de ce qu'il sait.

Grace à leurs mains, les hommes peuvent maîtriser le monde, ordonner l'existence.

Un homme qui ne sait rien faire de ses mains ne peut avoir que des idées fausses.

Retirez à l'homme le superflu et vous lui ôtez sa part d'humanité.

La plupart des hommes, en politique comme en tout, concluent des résultats de leurs imprudences à la fermeté de leurs principes.

C'est ce qui divise les hommes qui multiplie leurs différents.

Le bonheur et le malheur des hommes ne dépendent pas moins de leur humeur que de la fortune.

L'homme n'a de frontières que celles de son courage.

Pour convertir l'homme en soi, il convient non de l'amputer, mais de l'exprimer à lui-même, d'offrir un but à ses aspirations et un territoire à ses énergies.

Les hommes se détestent d'autant plus qu'ils se figurent être libres, et d'autant moins qu'ils se savent nécessaires ou déterminés.

Tout homme qui est censé avoir l'âme libre doit être gouverné par lui-même.

L'homme est condamné à être libre ; condamné parce qu'il ne s'est pas crée lui-même, et par ailleurs cependant libre parce qu'une fois jeté dans le monde, il est responsable de tout ce qu'il fait.

L'esclave est un homme libre s'il commande à ses appétits. L'homme libre est un esclave s'il est soumis à ses plaisirs.

Les hommes sont cependant déraisonnables. Ils n'utilisent jamais les libertés qu'ils ont, mais veulent celles qu'ils n'ont pas ; ils ont la liberté de pensée, ils exigent la liberté de parole.

La loi n'a jamais rendu les hommes plus justes d'un iota.

Gardez vous d'un homme qui ne connaît qu'un livre.

Les grands hommes sont ceux qui ont des visions et des rêves. Ensuite, il faut l'amour pour transformer ces rêves et les faire vivre.

Toutes les inventions des hommes ne sont que des imitations assez grossières de ce que la nature exécute avec la dernière perfection.

Si l'homme calculait son existence par le bonheur et comptait ses heures de joie pour des années de vie, compterait-il jusqu'à soixante ?

La liberté de l'homme commence à la libération de sa dette sociale.

Un homme qui n'aime pas ses semblables arrive à se faire entendre, jamais à se faire écouter.

L'homme aimable est celui qui écoute en souriant les choses qu'il sait dites par quelqu'un qui les ignore.

L'homme né pour la liberté, sentant qu'on cherche à l'asservir, aime souvent mieux se faire corsaire que de devenir esclave.

Aucun homme ne saurait être libre en dehors et sans le concours de toute l'humaine société.

Tous les hommes qui ont accompli de grandes choses ont été des rêveurs.