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Je suis une femme de droite et une femme droite. J'ai envie de gagner et j'assume avoir un projet plus puissant, plus à droite et plus réformateur.

La drague c'est sympa, la drague lourde c'est pénible, les frotteurs c'est glauque et ça doit être condamné, le harcèlement c'est invivable et le viol c'est un crime.

Une société qui n'aime pas ses enseignants est une société qui n'a pas compris le défi de la mondialisation de demain.

Il faut redonner confiance à la jeunesse.

Faire reculer le racisme et l'antisémitisme. Chacun de nous est dépositaire de ce message d'humanisme.

La pierre survit toujours à celui qui la cisèle, toujours à celui qui l'oublie

Cessons d’être moralisateurs. Devenons plutôt initiateurs et incitateurs.

Publier ses mémoires, répondre à des interviews sur sa propre vie, n'est-ce pas déjà exister à titre posthume ?

Rappeler aux esprits angéliques que les réformes de société s'effectuent toujours dans la douleur.

Ce qui m'attriste, c'est de penser que notre expérience et le prix si élevé que nous avons payé n'ont pas réussi à rendre l'humanité un tant soit peu meilleure, plus pacifique, plus respectueuse d'autrui.

Les journalistes avaient l'habitude de préférer le spectaculaire à l'objectivité.

Il est toujours tentant de simplifier ; on désigne des responsables, des coupables, en faisant bon marché de réalités complexes.

La politique me passionne, mais dès qu'elle devient politicienne, elle cesse de m'intéresser.

Je ne suis pas de ceux et de celles qui redoutent l'avenir.

Dans une même personne, très souvent, le meilleur et le pire coexistent.

Ce dont nous avons souffert le plus, c'est d'avoir vécu si proches de la frontière de ce qui distingue l'être humain de l'animal.

La culture est un instrument exercé par des professeurs pour la fabrication de professeurs qui, à leur tour, fabriqueront des professeurs.

Mon premier réflexe est toujours de dire non.

En honorant ceux qui ont refusé de se plier à la fatalité de la volonté exterminatrice de l´idéologie nazie, la médaille des Justes contribue à rétablir l´Histoire dans sa vérité.

Mon expérience personnelle changeait mon regard sur le sens de la condamnation et les conditions de détention. Il ne faut jamais faire perdre aux gens leur dignité. Il ne faut pas les humilier.

Je voudrais d'abord vous faire partager une conviction de femme (je m'excuse de le faire devant cette Assemblée presque exclusivement composée d'hommes) : aucune femme ne recourt de gaieté de coeur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes. C'est toujours un drame... C'est toujours un drame, cela restera toujours un drame.

La douleur est la racine de la connaissance.

Je me suis du reste demandé, à l'époque, si les hommes n'étaient pas, en fin de compte, plus hostiles à la contraception qu'à l'avortement.

J'ai le sentiment que le jour où je mourrai, c'est à la Shoah que je penserai.

La mauvaise conscience générale permet à chacun de se gratifier d'une bonne conscience individuelle : ce n'est pas moi qui suis responsable, puisque tout le monde l'est.

Chaque jour, Maman se tient près de moi, et je sais que ce que j'ai pu accomplir dans ma vie l'a été grâce à elle.

Les femmes en politique, ça ne devrait pas donner lieu à des rires ou des plaisanteries.

J'ai commencé ma vie dans l'horreur, je la termine dans le désespoir.

C'est ici, où le mal absolu a été perpétré, que la volonté doit refaire surface pour un monde fraternel, un monde basé sur le respect de l'homme et sa dignité.

Face au milieu au conservatisme très marqué, je présentais le triple défaut d'être une femme, d'être favorable à la légalisation de l'avortement et, enfin, d'être juive.

Au fond, ce sont toujours aux faibles que l'on fait la morale, tandis qu'on finit par blanchir les puissants.

Quel fut le sort de mon père et de mon frère?? Nous ne l'avons jamais su [...] Je repense à nos efforts, à toutes les trois, pour le convaincre de ne pas nous suivre, et une épouvantable tristesse m'étreint de savoir que nos arguments, loin de le sauver, l'ont peut-être envoyé à la mort. Jean avait alors 18 ans.

Elle est morte le 15 mars alors que je travaillais à la cuisine. Aujourd'hui, plus de soixante ans après, je me rends compte que je n'ai jamais pu me résigner à sa disparition. D'une certaine façon, je ne l'ai jamais acceptée. Chaque jour, Maman se tient près de moi, et je sais que ce que j'ai pu accomplir dans ma vie l'a été grâce à elle.

Je n'aime pas l'expression devoir de mémoire. Le seul « devoir » c'est d'enseigner et de transmettre.

C'est tout à fait extraordinaire qu'il ait fallu attendre Jacques Chirac pour que soit reconnue la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des juifs.

Je suis toujours rebelle ! C'est presque un réflexe : quand on me dit quelque chose, immédiatement, j'ai envie de dire le contraire.

On ne gâte jamais trop un enfant.

J'ai souvent eu l'impression d'être une femme alibi. Partout où je suis passée, j'ai entendu : «Mais si, on donne la parole aux femmes puisqu'il y a Simone Veil.»

L'avortement n'est jamais une victoire.

Fraternité et avenir, sous l'égide de ces beaux mots, qui ont naturellement cours chez nous, je suis fière d'être reçue par votre Compagnie.