Page 23 | Citations sur le savoir

COMPÉTENCE : Incapacité de s'adapter au savoir-faire de la moyenne des travailleurs.

Une maison ne peut pas différer d'une autre: ce qui importe c'est de savoir si elle est construite en enfer ou dans le ciel.

Être immortel est insignifiant; à part l'homme, il n'est rien qui ne le soit, puisque tout ignore la mort. Le divin, le terrible, l'incompréhensible, c'est de se savoir immortel.

Il faut être ouvert à la vie, regarder, écouter, savoir écouter, pas seulement entendre, mais écouter les autres, les regarder, les voir, mais ne pas en dépendre. C'est ça qui est important.

Pour valoir quelque chose, il faut d'abord savoir ce que l'on vaut...

Quelle rage a-t-on d'apprendre ce qu'on craint toujours de savoir !

Trop souvent, un savant n'est devenu savant que pour se venger de ses imperfections physiques.

Chaque matin, les hommes et les femmes qui prennent soin de la parcelle du réel qui leur est confiée sont en train de sauver le monde, sans le savoir.

Fréquemment, nous pouvons reconnaître et dénoncer le mensonge, sans pour autant découvrir les secrets de la vérité ; savoir que quelqu'un ment ne nous apprend rien sur ce qu'il pense.

En général, il est bon, du moins de temps à autre, de se rappeler que les gens qui ont toujours semblé savoir quoi faire dans la vie donnent couramment l'impression de n'avoir jamais besoin d'agenda.

La vie est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-la.

Nous avons une grande force, c'est de ne pas savoir exactement ce que nous voulons. De l'incertitude profonde des desseins naît une étonnante liberté de manoeuvre.

Connaître, c'est un peu... aimer.

Si les hommes ne devaient parler qu'en connaissance de cause, un silence de mort tomberait sur la terre.

L'érotisme part aussi du désir de connaître les autres. Il est sans doute la forme de connaissance la plus simple et la porte la moins étroite pour une intimité immédiate et totale.

Connaître notre essence, c'est savoir quels sont nos fins ultimes, nos réels objets d'amour.

Connaître, c'est confronter, comparer, distinguer, et ce n'est possible ni dans la fascination d'un mimétisme ni si l'autre nous est étranger.

L'homme qui ne lit pas est incapable de connaître ses forces, et ignorera toujours ce qu'il peut produire.

L'erreur est facile à tous ; plus facile peut-être à celui qui croit savoir beaucoup.

Le besoin d'écrire est une curiosité de savoir ce qu'on trouvera.

Les vieilles connaissances valent mieux que les nouveaux amis.

Car celui qui cesse d'élargir ses connaissances et de fortifier son caractère, c'est-à-dire de travailler sur soi afin de tirer de soi le meilleur parti possible, a cessé de vivre

L'homme doit laisser entrer l'air frais dans sa tête , c'est-à-dire qu'il doit sans cesse, à savoir chaque jour, laisser entrer le monde dans sa tête.

La plus grande sagesse de l'homme c'est encore de savoir se contenter de ce que l'on a en attendant qu'on invente mieux.

Pour connaître le monde, il suffit de l'écouter. Ce que l'on voit dans les voyages n'est jamais qu'un trompe-l'oeil. Des ombres à la poursuite d'autres ombres.

Rien au monde ne vaut qu'on se détourne de ce qu'on aime. Et pourtant je m'en détourne, moi aussi, sans que je puisse savoir pourquoi.

Une manière commode de faire la connaissance d'une ville est de chercher comment on y travaille, comment on y aime et comment on y meurt.

Les jeunes ne savent pas que l'expérience est une défaite et qu'il faut tout perdre pour savoir un peu.

Le bonheur que les autres vous croient ajoute à notre détresse de savoir que nous ne sommes pas heureux.

Connaître les femmes sans être amant, c'est comme si un pêcheur, ayant promené sa ligne sur la rivière, s'imaginait connaître les poissons.

Il ne faut rire que des belles choses qu'on peut aimer. Le banal ne fait pas rire. Avant que de rire des grands hommes, il faut savoir les aimer de toute son âme.

Avons-nous une destinée ? Sommes-nous libres ? Quel ennui de ne pas savoir ! Quels ennuis si l'on savait !

Sa pensée se pose comme un papillon sur une lumière éternelle. Impossible de savoir où se finissent les ailes du papillon et où commence la lumière.

L'art suprême, ce qui manque à tant de petits maîtres, c'est de savoir donner sa langue au chat.

Aimer quelqu'un, c'est le lire. C'est savoir lire toutes les phrases qui sont dans le coeur de l'autre, et en lisant le délivrer.

Là où il n'y a qu'un fou, tout le monde est certain de ne pas l'être. Là où il y en a deux, trois, cinq, douze, plus personne n'est à l'abri, plus moyen de savoir qui est qui.

Prouver est un désir de savant ou de policier. Accueillir est un désir d'amoureux.

Il y a une joie élémentaire de l'univers, que l'on assombrit chaque fois que l'on prétend être quelqu'un, ou savoir quelque chose.

Cette plus haute forme de la connaissance : le rêve, l'adoration du silence.

Si l'on veut connaître un homme, il faut chercher celui vers lequel sa vie est secrètement tournée, celui à qui, de préférence à tout autre, il parle, même quand apparemment il s'adresse à nous.