Page 26 | Citations sur la peur

L'imitation, après tout, est une manière de se défaire d'un objet d'adoration ou de peur, ou les deux.

Rien au monde ne rend l'homme malheureux comme la peur.

Voulez-vous que je vous dise pourquoi vous n'avez pas peur de la mort ? Chacun de vous pense qu'elle tombera sur le voisin.

Je ne crains pas les tourments du feu. J'ai peur de l'enfer, seulement parce qu'on n'y voit pas Dieu.

Parents, n'exaspérez pas vos enfants de peur qu'ils ne se découragent.

Angoisse métaphysique : ou l'apaiser avec un Dieu, ou la noyer dans le plaisir, ou la guérir par des pilules.

La seule chose que nous ayons à craindre est la crainte elle-même.

Même les parents riches, s'ils ne sont pas regardants sur l'argent de poche, passent leur temps à vous faire peur par la façon dont ils parlent de l'avenir.

Je ne plonge jamais dans un roman-fleuve du premier coup, surtout en période de rentrée, j'ai trop peur de me faire emporter par les courants littéraires.

Il y a dans la fidélité de la paresse, de la peur, du calcul, du pacifisme, de la fatigue et quelquefois de la fidélité.

La jouissance n'est pas toujours le point culminant de la volupté. Mais on n'ose pas en convenir de peur de froisser son partenaire, lequel pense peut-être de même.

Il n'y a rien de si dangereux que la flatterie dans les conjonctures où celui que l'on flatte peut avoir peur.

Si une doctrine est vraie, il ne faut pas la craindre ; si elle est fausse, encore moins, car elle tombera d'elle-même.

Les femmes, c'est le quotidien mis au premier plan : d'où la peur qu'il faut avoir des femmes.

La plus grande audace est fille de la plus grande peur.

L'homme dissipe son angoisse en inventant ou en adaptant des malheurs imaginaires.

Craindre n'humilie pas autant qu'être craint.

Un beau visage est un traître qui se fait craindre et qu'on regarde avec plaisir.

Les vrais philosophes s'exercent à mourir, et ils sont, de tous les hommes, ceux qui ont le moins peur de la mort.

Il y a pire que la modestie. C'est la peur de l'orgueil.

Il n'y a en littérature qu'un sentiment absolument sot : c'est la peur d'être influencé.

Les hommes ont mépris pour la religion. Ils en ont haine et peur qu'elle soit vraie.

Une île est par définition fragile, nomade. Tout le monde a peur qu'elle se dissolve à un moment donné ou parte à la dérive.

La meilleure raison, pour se suicider, c'est la peur de la mort.

L'attrait du cinéma tient à la peur de la mort.

Il faut craindre que l'ambition ne soit la couverture de l'orgueil, mais que la modestie ne soit qu'un prétexte à la paresse.

Tel est le Français, on peut le dire sans crainte d'être désavoué : inconstant par nature, pour suivre ses penchants il lui suffit d'obéir à son caractère.

Les mêmes craintes, les mêmes calamités ramènent les mêmes terreurs.

Ce n'est pas la crainte de la peine qui doit rendre l'homme bon, mais l'amour de la justice.

Le puritanisme est la crainte épouvantable que quelqu'un puisse être heureux quelque part.

Rien ne ressemble plus à la mort que la peur qu'on en a.

Le rôle naturel de l'homme du XXème siècle est l'angoisse.

La crainte me prêta des ailes pour fuir.

La crainte gouverne le monde, et l'espérance le console.

Quand la crainte ne veille pas, il arrive ce qui était à craindre.

Ce n'est pas de mourir qu'il faut craindre, mais de vieillir.

Le glauque, c'est les gens qui se conforment, qui suivent, qui imitent parce qu'ils ont peur, qui se soumettent aux discours du moment.

Qu'on soit petit ou grand, c'est terrible d'être seul et d'avoir peur, vieux, c'est pire encore.

L'individu, dans son angoisse non pas d'être coupable mais de passer pour l'être, devient coupable.

L'individu dans son angoisse du péché produit le péché.