Page 51 | Citations et belles phrases sur la nature

Le sort d'un ménage dépend de la première nuit.

Il est faux que l'égalité soit une loi de la nature. La nature n'a rien fait d'égal. Sa loi souveraine est la subordination et la dépendance.

Les abus inévitables sont des lois de la nature.

L'erreur est la nuit des esprits et le piège de l'innocence.

Il faut rappeler aux nations croissantes qu'il n'y a point d'arbre dans la nature qui, placé dans les meilleurs conditions de lumière, de sol et de terrain, puisse grandir et s'élargir indéfiniment.

Toutes les idées sont tissées sur le canevas de la nuit.

La science restera toujours la satisfaction du plus haut désir de notre nature, la curiosité ; elle fournira à l'homme le seul moyen qu'il ait pour améliorer son sort.

L'injustice est le principe même de la marche de cet univers.

L'essence d'une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et que tous aient oublié bien des choses.

Les montagnes elles aussi sont séparées par des gouffres.

Le ciel fait rarement naître ensemble l'homme qui veut et l'homme qui peut.

Le purgatoire surpasse en poésie le ciel et l'enfer, en ce qu'il présente un avenir qui manque aux deux premiers.

La grâce est toujours unie à la magnificence dans les scènes de la nature.

Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines. Ce sentiment tient à la fragilité de notre nature, à une conformité secrète entre ces monuments détruits et la rapidité de notre existence.

Au contraire, de toutes les choses humaines, dont la nature est de périr dans les tourments, la véritable religion s'accroît dans l'adversité : Dieu l'a marquée du même sceau que la vertu.

La vieillesse est une voyageuse de nuit : la terre lui est cachée ; elle ne découvre plus que le ciel.

L'histoire est condamnée, par un vice de nature, au mensonge.

Le monde aurait pu être simple comme le ciel et la mer.

Quelle flamme pourrait égaler le rayon de soleil d'un jour d'hiver ?

Parfois, un arbre humanise mieux un paysage que ne le ferait un homme.

L'essentiel est d'être ce que nous fit la nature ; on n'est toujours que trop ce que les hommes veulent que l'on soit.

Ce sont nos passions qui nous rendent faibles, parce qu'il faudrait pour les contenter plus de forces que ne nous en donna la nature.

L'état de réflexion est un état contre nature et que l'homme qui médite est un animal dépravé...

Peuples, sachez donc une fois que la Nature a voulu vous préserver de la Science, comme une père arrache une arme dangereuse des mains de son enfant.

Combien mérite de mépris et de haine tout homme qui abuse, pour le malheur du genre humain, du génie et des talents que lui donna la nature !

L'été, la nuit, les bruits sont en fête.

Comme la nuit paraît longue à la douleur qui s'éveille.

Sans cesse on prend le masque, et quittant la nature, on craint de se montrer sous sa propre figure.

C'est la nuit que les elfes sortent, avec leur robe humide au bord, et sur les nénuphars emportent leur valseur de fatigue mort.

Rentre ! C'est le moment où la lune réveille le vampire blafard sur sa couche vermeille.

Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre que dans les rêves de la philosophie.

De même que tout est mortel dans la nature, de même toute nature atteinte d'amour est mortellement atteinte de folie.

C'est une grande difformité dans la nature qu'un vieillard amoureux.

Aimer est, dans son essence, le projet de se faire aimer.

Ce serait drôle, tout de même, que la nature s'abstînt d'être gaie pour ne pas contraster avec notre tristesse !

Le peintre qui s'apprête à peindre le soleil fait des théories, et, quand il veut commencer, le soleil n'est plus là.

Car enfin, qu'est-ce qu'un homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant , un milieu entre rien et tout.

La concupiscence nous est devenue naturelle et a fait notre seconde nature. Ainsi il y a deux natures en nous : l'une bonne, l'autre mauvaise. Où est Dieu ? Où vous n'êtes pas.

Deux choses instruisent l'homme de toute sa nature : l'instinct et l'expérience.

Le plus haut dans l'art, ce n'est ni de faire rire, ni de faire pleurer, ni de nous mettre en rut ou en fureur, mais d'agir à la façon de la nature, c'est-à-dire de faire rêver.