Défiez-vous de ces cosmopolites qui...

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3. Un livre peut être comparé à la vien d'un voisin : s'il est bon, il ne peut durer trop longtemps, si mauvais, on ne peut s'en débarrasser trop tôt.

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4. Je ne connais qu'un devoir : c'est celui d'aimer.

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5. Le devoir : aimer ce que l'on se prescrit à soi-même.

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6. Un mauvais voisin est une calamité, un bon voisin un vrai trésor.

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7. Le devoir universel de l’homme est d’aimer et de respecter toutes formes de vie.

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9. Voisin. Personne qu'on nous demande d'aimer comme nous-mêmes, et qui fait tout ce qu'il peut pour nous faire désobéir.

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10. Cherchant à se faire aimer, un être oublie que le devoir incombant à chacun c’est d’aimer.

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11. A force d'aimer un livre on finit par se dire qu'il vous aime.

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12. L'amour d'une épouse ressemble au devoir. Le devoir à la contrainte. La contrainte tue le désir.

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13. Aimer les yeux fermés, c'est aimer comme un aveugle. Aimer les yeux ouverts, c'est peut-être aimer comme un fou : c'est éperdument accepter. Je t'aime comme une folle.

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14. Le livre de la vie est le livre suprême qu'on ne peut ni fermer ni rouvrir à son choix. On voudrait revenir à la page où l'on aime, et la page où l'on meurt est déjà sous nos doigts.

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15. On peut comparer l'être humain à un livre, un livre qu'il est lui-même en train d'écrire. Et souvent, quels gribouillages, quel charabia ! Toutes les insanités, toutes les aberrations sont là... Et quand deux de ces livres se rencontrent et éprouvent de l'attraction l'un pour l'autre, ils sont jour et nuit occupés à se lire, mais qu'est-ce qu'ils apprennent de cette lecture ? Les humains connaissent certainement beaucoup de choses, mais ils n'ont pas encore appris comment écrire leur propre livre. Ils ne se préoccupent que de créer à l'extérieur d'eux-mêmes : sculpter, modeler, dessiner, écrire... toujours à l'extérieur. L'intérieur reste un terrain en friche. Il est temps qu'ils apprennent à écrire leur propre livre. Alors, chaque fois qu'ils se rencontreront, ils seront émerveillés de pouvoir lire les uns sur les autres des mots, des phrases, des poèmes, des dessins sublimes : les qualités, les vertus, les dons que chacun aura travaillé à développer en lui.

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16. Un livre qui passe à la télévision est un livre menacé, parce que la télévision transforme le livre en spectacle.

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17. L'apparente immobilité d'un livre nous leurre : chaque livre est aussi la somme des malentendus dont il est l'occasion.

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18. Un grand livre commence longtemps avant le livre.

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19. Dieu est absence du livre et le livre, lent déchiffrement de son absence.

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20. Un livre de cuisine, ce n'est pas un livre de dépenses, mais un livre de recettes.

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21. Un livre obscène, c'est tout simplement un livre mal écrit. Le talent n'est jamais obscène. Ni à plus forte raison immoral.

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22. Un bon livre est un livre qui fait mal lorsque vous le refermez.

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23. Le livre est un ouvrage qui livre un grand volume de connaissances et œuvre, à plus d’un titre, pour que le lecteur soit à la page.

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24. Un livre, un vrai livre, ce n'est pas quelqu'un qui nous parle, c'est quelqu'un qui nous entend, qui sait nous entendre.

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26. Un grand livre est un livre où l'on peut mettre beaucoup de choses.

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27. Aimer, c'est risquer le rejet. Vivre, c'est risquer de mourir. Espérer, c'est risquer le désespoir. Essayer, c'est risquer l'échec. Risquer est une nécessité. Seul celui qui ose risquer est vraiment libre.

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28. On ne lit jamais un livre. On se lit à travers le livre, soit pour se découvrir, soit pour se contrôler.

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29. Aimer plus que soi-même, aimer sans réfléchir, aimer plus qu'on nous aime, pour mieux se plaindre et mieux souffrir.

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30. Ne rends pas trop souvent visite à ton voisin, sinon il sera lassé de toi au point de te haïr.

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31. On naît livré au hasard et c'est en se créant qu'on se livre, en créant sa vie.

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32. Si l'herbe est plus verte dans le jardin de ton voisin, laisse-le s'emmerder à la tondre.

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33. Un livre qu'on soutient est un livre qui tombe.

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34. Ce n'est pas en enfermant son voisin qu'on se convainc de son propre bon sens.

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