Il nous a quitté il y a un peu plus de 4 ans et nous manque terriblement. Bacri.

Jean-Pierre Bacri était de ces comédiens que j'adorais, quoiqu'il fasse, quoiqu'il dise. Il était toujours vrai, toujours sincère, toujours drôle. Je lis viens de lire à l'instant un hommade récent de François Cluzet à son ami Bacri, 2 jours après que je vois par hasard sur youtube l'émission "La grosse émission" où Chabat recevait Bacri pour un moment plein d'humour. Je vous partage donc quelques phrases et moments sélectionnés de notre regretté Jean-Pierre Bacri.

Des interventions télévisées rares mais naturelles

On trouve de nombreux extraits d'émissions dont Bacri était l'invité. J'ai retrouvé cet hommage un an après sa mort dans l'émission C à vous, un moment précieux :




On peut également revoir avec nostalgie son passage au Quotidien de Barthès ici :

Une image fausse de grincheux

On a souvent dit de Bacri qu'il était bougon, râleur, grincheux. Mais lui s'évertuait à dire le contraire. Il suffit d'ailleurs de revoir ces passages télé pour s'en convaincre.

Il disait d'ailleurs à ce sujet :

À chaque fois, on me dit : «Vous êtes toujours bougon, etc.» Je ne sais pas quoi répondre, parce que selon moi, je n'interprète pas toujours des bougons.
- Jean-Pierre Bacri

et se défendait en argumentant :

Je ne cultive pas le sourire permanent.
- Jean-Pierre Bacri

Ce qu'on a souvent eu tendance à confondre, en tant que public, c'est sincère et grincheux. Bacri disait ce qu'il pensait, même si ça ne plaisait pas à tout le monde. Il ne cherchait pas à plaire, et c'est en ça que je l'adore.

Mais cela ne faisait pas de lui un homme sombre et pessimiste, car comme aimait l'expliquer, c'était plutôt le contraire :

Je suis plutôt optimiste. Il y a un homme politique qui a dit : « Je suis optimiste parce que le pessimisme, ça ne sert à rien. » C'est vrai. Anticiper le malheur, c'est le vivre, éventuellement, deux fois. C'est une attitude qui n'est pas très productive.
- Jean-Pierre Bacri

Des répliques qui font mouche

C'est surtout dans ses rôles qu'il a cultivé ce personnage de franc-parler. Un franc-parler qui fait un bien fou, tant ses personnages disaient souvent ce qu'on a envie de dire : le fond de sa pensée.

Exemple avec ces répliques tirées de Cuisine et Dépendances :

C'est la majorité ! Laquelle, d'abord ? Celle qui croyait que la Terre était plate ? Celle qui veut rétablir la peine de mort ?... Celle qui se met une plume dans le cul parce que c'est la mode ? Laquelle, exactement ?
- film Cuisine et dépendances

Qu'est-ce que ça peut me foutre, cette excuse sur les embouteillages ? Ils découvrent les embouteillages ? Ça fait quarante ans qu'ils habitent ici, ils devraient être prévenus, maintenant. À Paris, il y a des embouteillages. Non non, tu comprends : être en retard, ça fait riche. Et quand on est célèbre comme lui, n'en parlons pas, c'est une tradition. C'est quasiment obligatoire. On tarde, on tarde, et on apparaît enfin aux yeux du peuple.
- film Cuisine et dépendances

Ses répliques sont souvent drôles, et il faut le dire, on aime être vulgaire en apprenant par coeur des phrases telles que sa célébre réplique tirée de Didier :

Ouais, les mecs non plus. Putain, je t'ai dit personne, ne sois pas de mauvaise foi. On ne sent le cul de personne ! Voilà, ni les mecs, ni les nanas, ni les chiens, personne !
- film Didier

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Et le petit bonus pour la fin

J'ai également découvert il y a peu de temps la chaine Youtube Calmos, qui analyse des thématiques de film. Ils ont publié cet excellente analyse des films de Bacri / Jaoui, il faut vraiment que vous regardiez cette vidéo jusqu'au bout. C'est un très bon travail d'analyse de la comédie française.



Bacri, tu nous manques tellement...