Dialogue intime et familier -...

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3. La nuit est un masque. La nuit efface les formes. La nuit supprime les témoins. La nuit rend fou aussi. Ce n'est plus la réalité. C'est une autre vie, sans visage, sans angle, sans matière. La nuit est une noyade.

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4. La nuit ça change tout la nuit, c'est merveilleux la nuit.

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5. L'ignorance est la nuit de l'esprit et une nuit sans lune ni étoiles.

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6. La nuit est un océan. Elle semble permanente. La nuit est l'ennemi des enfants. La nuit est un adversaire. La nuit est un homme qui persécute les femmes. La nuit creuse les fragilités. La nuit est mortelle.

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7. Cette nuit me plaisait. Les choses grandissent la nuit, mon imagination ouvre ses portes, les idées préconçues s'évanouissent. On cherche parfois le paradis aux mauvais endroits. Alors qu'on l'a à ses pieds. Ou dans son lit.

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9. L'automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur.

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10. L'automne est le printemps de l'hiver.

    • 29

11. En automne, je récoltai toutes mes peines et les enterrai dans mon jardin. Lorsque avril refleurit et que la terre et le printemps célébrèrent leurs noces, mon jardin fut jonché de fleurs splendides et exceptionnelles.

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12. Les illusions de la vie tombent une à une comme en automne les feuilles de l'arbre.

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13. L'automne est une saison sage et de bon conseil.

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14. L'automne est un deuxième ressort où chaque feuille est une fleur.

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15. Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon coeur d'une langueur monotone. Tout suffocant et blême, quand sonne l'heure, je me souviens des jours anciens et je pleure ; et je m'en vais au vent mauvais qui m'emporte deçà, delà, pareil à la feuille morte.

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16. Vent d'automne colore les feuilles - Est-ce lui qui a posé sur ma tête - Le premier cheveu blanc.

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17. L'automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement le solennel adagio de l'hiver.

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18. Que dit l'automne aux arbres? Jetez vos diplômes.

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19. L'automne est une demeure d'or et de pluie.

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20. Automne. Le post-scriptum du soleil.

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21. Qui décrète qu'arrivé à l'automne de sa vie on ne peut plus charmer ni plaire ? Moi je trouve que les corps qui ont vécu sont plus émouvants que les corps juvéniles, et que les bras qui ont déjà tenu et enlacé d'autres corps sont la promesse d'étreintes plus ­bouleversantes.

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22. Je l'ai mis en terre - Là où le vent d'automne - N'atteindra pas son oreille.

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23. Un caractère moral s'attache aux scènes de l'automne: ces feuilles qui tombent comme nos ans, ces fleurs qui se fanent comme nos heures, ces nuages qui fuient comme nos illusions, cette lumière qui s'affaiblit comme notre intelligence, ce soleil qui se refroidit comme nos amours, ces fleuves qui se glacent comme notre vie, ont des rapports secrets avec nos destinées.

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24. Ne pensez pas à l'automne. Il viendra bien à temps, tout comme l'hiver. Profitez au contraire du bonheur que vous donnent les vrais beaux jours sous les grands arbres verts.

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26. Le printemps passe et puis l'été mais l'automne a des joies cachées qu'il te faut découvrir toi-même ; oublie la cruauté du temps et rappelle-toi qu'à vingt ans il te suffisait que je t'aime.

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27. L’automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur.

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28. Ce qu'il y a parfois de beau avec l'automne, c'est lorsque le matin se lève après une semaine de pluie, de vent et brouillard et que tout l'espace, brutalement, semble se gorger de soleil.

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29. Au printemps et en automne, il arrive rarement qu’on songe au coin du feu ; et cependant si, par hasard, nous venons à passer devant un foyer allumé, nous nous arrêtons comme captivés par la sensation agréable que nous éprouvons. Il y a quelque chose d’analogue dans toutes les tentations.

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30. Les feuilles sèches préparent la tisane de l'automne.

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31. Je suis comme vous, la chasse m'empoisonne l'automne.

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32. L'automne raconte à la terre les feuilles qu'elle a prêtées à l'été.

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33. L'hiver arrive sur les dos de l'automne. Il prépare lit du printemps pour que l'été s'étale jusqu'aux confins d'instants de temps infinis.

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34. La nuit n'est nuit que pour nous. Ce sont nos yeux qui sont obscurs.

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