Chaque soir, quand mon fils...

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3. Rappelle-toi que ton fils n'est pas ton fils, mais le fils de son temps.

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4. Mais j'étais un fils. Les fils ne savent pas que leurs mères sont mortelles.

   • 15

5. Fils de sultan, fils de fakir, tous les enfants ont un empire.

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6. Les fils sont élevés comme s'ils devaient rester des fils toute leur vie, sans qu'on pense le moins du monde qu'ils deviendront des pères.

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7. Les pères ne savent jamais rien de leurs fils. Ni les fils de leurs pères.

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9. Aucune mère n'est le camarade de son fils. Le fils devine vite l'espion derrière le camarade et la femme jalouse derrière l'espion.

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10. Laveur de carreau de père en fils, fils de boulanger.

    • 7

11. Les pères engendrent les fils. Mais ce sont les fils qui rendent père leur géniteur, qui font d'eux des hommes.

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12. - Tu es comme un fils pour moi. - Papa, je suis ton fils.

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13. On est plus le fils de son époque que le fils de son père.

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14. Le père cache les fautes de son fils, le fils cache les fautes de son père.

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15. Quand le père donne au fils, rit le père, rit le fils ; quand le fils donne au père, pleure le père, pleure le fils.

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16. Fils pour fils.

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17. Quand tu enseignes à ton fils, tu enseignes au fils de ton fils.

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18. Le sommeil est la meilleure des méditations.

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19. Mieux vaut bon sommeil que bon lit.

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20. Le rêve est le gardien du sommeil.

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21. Le sommeil n'est pas un lieu sûr.

    • 3

22. Le sommeil est une séparation.

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23. La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve, Et vous aurez vécu, si vous avez aimé.

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24. La vie est courte a cause du sommeil.

    • 28

26. L'excès de sommeil fatigue.

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27. Le sommeil c'est la musique des tombes.

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28. Le sommeil dévore l'existence, c'est ce qu'il y a de bon.

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29. Les rêves sont la littérature du sommeil.

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30. Le sommeil, on le sait, est le plus secret de nos actes.

    • 12

31. Sommeil du juste. Je crois que c'est les injustes qui dorment le mieux, parce qu'ils s'en foutent, alors que les justes ne peuvent pas fermer l'oeil et se font du mauvais sang pour tout.

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32. L'insensibilité de notre sommeil est si complète que le galop du moindre rêve ne parvient pas à le traverser, à le rafraîchir. Les chances de la mort sont submergées par une inondation d'absolu telle qu'y penser suffit à faire perdre la tentation de la vie qu'on appelle, qu'on supplie. Il faut beaucoup nous aimer, cette fois encore, respirer plus fort que le poumon du bourreau.

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33. La mort, cette extase du sommeil.

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34. Bien plus que le temps, c'est le sommeil qui est l'antidote du chagrin. L'insomnie, en revanche, qui grossit la moindre contrariété et la convertit en coup du sort, veille sur nos blessures et les empêche de dépérir.

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