Il subsiste encore sur notre...

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3. L'Etat est le plus froid des monstres froids : il ment froidement ; et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : "Moi l'Etat, je suis le peuple".

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4. Plus un homme a de pouvoir, plus il fait froid auprès de lui. Un voleur peut être digne d'amour et de confiance, un roi, un pape, jamais.

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5. Dehors, c'est froid, y'a plus d'humanité. Un homme est mort inanimé devant un immeuble inhabité. C'est la crise ! La crise ? Qui est-ce qu'elle atteint ? Toi, moi ou le suicidaire qui escalade un toit ?

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6. Prendre ses repas seul tend à rendre un homme froid et dur.

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7. Il n'y a pas d'homme juste sur la terre qui fasse le bien sans jamais pécher.

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9. Il faut donner bon manger au chat. Car quand nous manger le chat, chat bon goût bon goût !

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10. Un homme est d'accord pour souffrir du froid s'il veut explorer le pôle Nord.

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11. Pamplemousse. - Manger... tu ne penses qu'à manger ! Arthur.- Non... mais enfin, c'est la seule chose que je sois à peu près sûr de pouvoir faire deux fois par jour !

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12. Le premier des droits de l'homme est celui de pouvoir manger à sa faim.

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13. Le Créateur, en obligeant l'homme à manger pour vivre, l'y invite par appétit et l'en récompense par le plaisir.

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14. Un cheval ne devient pas gras sans manger la nuit; un homme ne devient pas riche sans gains équivoques.

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15. Tout homme bien portant peut se passer de manger pendant deux jours, de poésie, jamais.

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17. L'homme n'a besoin que de trois mètres de terre. L'homme ? Non, le cadavre. L'homme a besoin du globe terrestre tout entier.

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18. La Terre est le berceau de l'homme, mais l'homme ne restera pas toute sa vie dans un berceau.

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19. Il faut manger comme un homme en bonne santé et boire comme un malade.

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20. La Terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la Terre.

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21. L'homme est le cancer de la terre.

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22. La vraie richesse d'un homme en ce monde se mesure au bien qu'il a fait autour de lui.

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23. Le but de l'homme moderne sur cette terre est à l'évidence de s'agiter sans réfléchir dans tous les sens afin de pouvoir dire fièrement à l'heure de sa mort : je n'ai pas perdu mon temps.

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24. Sur terre, il n'y a rien de plus faible que l'homme.

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26. La terre est au soleil ce que l'homme est à l'ange.

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27. La destination de l'homme sur terre n'est pas le bonheur, mais le perfectionnement.

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28. La vie de l'homme sur la terre, c'est comme un cheval blanc sautant un fossé et qui disparaît soudain.

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29. L'homme se développe actuellement comme un ver de terre: un tuyau qui avale de la terre et qui laisse derrière lui des petits tas. Si un jour la terre disparaît parce qu'il aura tout mangé, il ne faudra pas s'en étonner.

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30. La terre s'est imposée l'homme pour châtiment.

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31. La condition de l'homme sur la terre est aussi parfaite que l'exige sa nature : vouloir la changer, c'est vouloir changer l'ordre des choses, et ce serait une folie. Tout ce qu'on peut faire, et qui est digne d'un sage, c'est d'apprendre à l'homme à bien connaître sa situation actuelle, et à profiter utilement du temps présent. L'entretenir de sa grandeur passée, ou de celle qu'il pourrait avoir, c'est l'occuper en vain des choses qui ne sont plus, et qui ne peuvent pas être, et lui faire perdre de vue ce qu'il est, et ce qu'il doit faire. Il est susceptible de certaines connaissances qui l'élèvent et le distinguent essentiellement des autres créatures : telle est l'origine de sa supériorité, et quel vaste champ pour exercer son esprit et son coeur ! Mais il ne saurait atteindre à tout, il est beaucoup d'objets qui lui échappent ; il est souvent obligé de s'arrêter dans sa course, et d'avouer son ignorance : telle est la marque de sa dépendance, et que de motifs d'abaissement et d'humiliation ! Voilà l'homme tel qu'il est sur la terre, ayant assez de lumières pour pouvoir se conduire, en ayant trop peu pour pouvoir s'enorgueillir de celles qu'il a.

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32. On ne frappe pas un homme à terre ; il risque de se relever.

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33. L’homme ne serait pas sur la terre le plus parfait des êtres, s’il n’était pas trop parfait pour elle.

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34. La douleur est une plaie par où l'homme se vide de la terre pour faire entrer en lui le ciel ou l'enfer.

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